LA MORT DU ROI RENAUD
Anno: 1500
Gruppo:
Testo e musica: (Anonimo)Menu
Quand Jean Renaud de guerre vint,
Tint ses entrailles dans sa main.
Sa mère était sur les créneaux,
Vit s'approcher le bon Renaud.
— Mère, salut ! — Fils bonne nuit.
— Je vais mourir, faites mon lit.
— Tu guériras, car il le faut.
Un fils t'est né, brave Renaud.
Il a poussé un grand soupir :
« Je ne saurais m'en réjouir »
Et quand ce fut sur la minuit,
Le roi Renaud rendit l'esprit.
— Ah ! dites-moi, mère ma mie,
Qu'entends-je donc pleurer ici ?
— Ma fille, c'est le cheval gris.
S'est étranglé dans l'écurie.
— Ah ! dites-moi, mère ma mie,
Qu'entends-je donc cogner ici ?
— Ma fille, c'est le charpentier
Qui nous répare le grenier.
— Ah ! dites-moi, mère ma mie,
Qu'entends-je donc chanter ici ?
— Ma fille, c'est la procession
Qui fait le tour de la maison.
— Ah ! dites-moi, mère ma mie,
Quel vêtement mettre aujourd'hui ?
— Mettez le blanc, mettez le gris,
Mettez le noir, c'est mieux choisi.
— Ah ! dites-moi, mère ma mie,
Pourquoi le noir est mieux choisi ?
— Puisque d'un fils vous relevez,
Mettre le noir vous le devez.
Vont à l'église à travers champs
Et chacun dit en les voyant :
« Voici la veuve à Jean Renaud !
Comme elle va pleurer bientôt ! »
— Ah ! dites-moi, mère ma mie,
Qui donc fut mis en terre ici ?
— Je ne peux plus vous le cacher,
Renaud est mort et enterré !
De tout son corps elle a tremblé,
Puis, toute blême, elle a parlé :
Renaud, Renaud, mon réconfort,
Te voilà donc au rang des morts !
Terre, ouvre-toi, Terre, fends-toi !
Je veux aller près de mon roi !
Terre s'ouvrit, terre se fendit,
Et dans la tombe l'engloutit.
Tint ses entrailles dans sa main.
Sa mère était sur les créneaux,
Vit s'approcher le bon Renaud.
— Mère, salut ! — Fils bonne nuit.
— Je vais mourir, faites mon lit.
— Tu guériras, car il le faut.
Un fils t'est né, brave Renaud.
Il a poussé un grand soupir :
« Je ne saurais m'en réjouir »
Et quand ce fut sur la minuit,
Le roi Renaud rendit l'esprit.
— Ah ! dites-moi, mère ma mie,
Qu'entends-je donc pleurer ici ?
— Ma fille, c'est le cheval gris.
S'est étranglé dans l'écurie.
— Ah ! dites-moi, mère ma mie,
Qu'entends-je donc cogner ici ?
— Ma fille, c'est le charpentier
Qui nous répare le grenier.
— Ah ! dites-moi, mère ma mie,
Qu'entends-je donc chanter ici ?
— Ma fille, c'est la procession
Qui fait le tour de la maison.
— Ah ! dites-moi, mère ma mie,
Quel vêtement mettre aujourd'hui ?
— Mettez le blanc, mettez le gris,
Mettez le noir, c'est mieux choisi.
— Ah ! dites-moi, mère ma mie,
Pourquoi le noir est mieux choisi ?
— Puisque d'un fils vous relevez,
Mettre le noir vous le devez.
Vont à l'église à travers champs
Et chacun dit en les voyant :
« Voici la veuve à Jean Renaud !
Comme elle va pleurer bientôt ! »
— Ah ! dites-moi, mère ma mie,
Qui donc fut mis en terre ici ?
— Je ne peux plus vous le cacher,
Renaud est mort et enterré !
De tout son corps elle a tremblé,
Puis, toute blême, elle a parlé :
Renaud, Renaud, mon réconfort,
Te voilà donc au rang des morts !
Terre, ouvre-toi, Terre, fends-toi !
Je veux aller près de mon roi !
Terre s'ouvrit, terre se fendit,
Et dans la tombe l'engloutit.
Note
Un'antichissima ballata tramandata in innumerevoli versioni.L'origine della ballata è notevolmente complessa: essa sembra essere nata da un nucleo originale del XIII secolo che racconta il ritorno del conte Renaud, impiantatosi poi su una canzone del XVI secolo, Le comte Redor, derivata da una leggenda scandinava assai diffusa in tutta Europa, la quale ha dato origine a numerosi testi nelle diverse Balladries di tutti i paesi. Nell'area di lingua occitana è nota come Comte Arnau (Arnau è chiaramente il corrispondente occitano di Renaud); in quella piemontese, invece, è Re Gilardin. Un unico nucleo per tre ballate distinte.